Gestion différenciée et biodiversité

Cette démarche s’inscrit dans les différentes actions menées par la commune toujours soucieuse de préserver son environnement.

Depuis quelques années, une gestion différenciée de plusieurs espaces verts est engagée,  permettant ainsi d’offrir des paysages très contrastés avec des zones très soignées dans la ville mais aussi des zones plus naturelles  et champêtres.

C’est le cas dans la Plaine de jeux et la Plaine Pasteur, permettant ainsi la nidification et le développement de différentes espèces animales et florales présentes dans ce remarquable endroit.

 

Plan de gestion différenciée et de désherbage

Charte d’Entretien des Espaces Publics

La ville a signé en juin 2010 la charte d’entretien des espaces publics en partenariat avec le Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais et l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Elle est engagée au niveau 4 sur une échelle de 5 de la charte. La ville s’engage à travers cette charte à réaliser et suivre le plan de déherbage alternatif non chimique. Le territoire de la ville est traité zéro phyto sauf sur le cimetière où des aménagements sont en cours de réalisation pour stopper l’utilisation des produits phytosanitaires.

Le plan de gestion différenciée répond à 3 objectifs :

  • Optimiser la gestion du site d’un point de vue économique (diminution des coûts de gestion) et environnemental (préservation, valorisation de la nature en ville), au regard de la fréquentation et des enjeux écologiques ;
  • Offrir une vitrine au cœur de la commune qui présente une gestion répondant aux enjeux sociaux, économiques et écologiques actuels, aux habitants de Lambres et aux visiteurs,
  • Permettre l’intégration par les habitants d’un nouveau mode de gestion pour ainsi appliquer ces pratiques à l’ensemble du territoire communal

La gestion différenciée à la Plaine de jeux

La Plaine de jeux se situe au cœur de la commune dans le quartier Scarpe rive droite. Elle représente une surface approximative de 5 ha. La Plaine de jeux est bordée par le canal de la Scarpe et est traversée par la Petite Sensée. Cet espace est composé de deux parties. L’une est accessible au public. Elle propose :

  • des surfaces importantes de pelouses entretenues offrant des lieux de jeux et de repos,
  • des massifs et des arbres de hauts jets,
  • un verger,
  • une mare biotope,
  • une enceinte de jeux pour jeunes enfants.
  • des arbres de maraudes

La partie fermée accueille le public régulièrement lors d’ateliers pédagogiques gratuits ouverts à tous. Ces ateliers ont pour objectifs de faire découvrir le lieu, les différentes techniques de gestion différenciée mises en place et proposent également des formations de jardinage (taille d’arbres fruitiers, initiation à la greffe d’arbre…). Chaque année, cette partie de la plaine de jeux rassemble de nombreux visiteurs lors de la Fête au Pays annuelle pour des spectacles, des animations, des stands sur le thème de l’environnement. Cette manifestation présente également le concours national d’attelage. Cet espace est considéré comme le poumon vert de la ville et est très fréquenté. Le plan de gestion différenciée tient compte de l’existant végétal et de la fréquentation.

Depuis la mise en place du plan de gestion différenciée de nombreuses actions de sensibilisation ont été réalisées et plusieurs installations mises en place sur le site de la plaine de jeux. La plaine de jeux est également un site à vocation pédagogique, nombreuses sont les actions qui ont été réalisées avec les enfants des écoles ou des étudiants. L’objectif étant de sensibiliser aux techniques de gestion différenciée et de renforcer à travers ces actions liées, la biodiversité.

Quelques exemples pour renforcer la biodiversité

> Mare biotope

Toujours soucieuse de préserver le cadre de vie et l’écologie dans l’aménagement et l’entretien des espaces verts, la municipalité a réaménagé la mare biotope de la Plaine de jeux en 2010, en partenariat avec l’Association “ Nord Nature Chico Mendes ”.

Cette action a permis de renforcer l’étanchéïté de la mare par la pose d’un géotextile et d’une géomembrane PEHD mais aussi de redessiner les berges, de développer la plantation de plantes aquatiques et d’en maximiser l’intérêt écologique.

Les plantes, qui ont un rôle important dans le processus naturel d’auto-épuration de la mare, ont été plantées afin d’y voir se développer une vie dont l’observation fournira un excellent support pour de multiples activités pédagogiques prévues avec les écoles lambrésiennes.

Cette réalisation, qui s’inscrit dans le cadre du programme régional “ Label Mare ”, a été financée à près de 75% par diverses subventions et fonds de concours.

Aujourd’hui, la mare a complètement évolué : elle vit ! En effet, on peut y voir de plus en plus d’espèces d’animaux tels que des libellules, des grenouilles vertes et de nombreux insectes. Aux abords de cette mare, des tas de cailloux et de bois ont été déposés dans le but d’attirer les insectes et les lézards pour accroître la variété d’espèces qui vit dans cette zone.

Quant aux “ échelles à canards ”, elles sont d’ores et déjà installées le long de la Scarpe afin de venir en aide aux petits canetons qui sont dans l’incapacité de remonter sur les berges.

Nous prévoyons de créer une nouvelle mare sur le site. Différents projets de mare ont été proposés par les étudiants en bac pro « aménagement paysager » du CFPPA de Wagnonville.

Un des projets développait le concept de la mare avec une bâche de récupération, l’autre avec des matériaux innovants à base d’argile bleue, la bentonite, il s’agira dans ce dernier cas d’une mare par résurgence. Ces deux projets sont actuellement à l’étude.

> Les ruches

Dans la continuité de la politique de renforcement de la biodiversité menée par la municipalité, la ville a implanté six ruches sur le site de la plaine de jeux, cinq ruches Warré et une ruche Kenyane. C’est Édouard Skowron, Lambrésien passionné d’apiculture, qui a conçu et fabriqué ces ruches avec des matériaux de récupération, même la peinture utilisée est bio. Les trois des ruches Warré sont habitées par les abeilles depuis l’implantation. La ruche Kenyane, fortement utilisée dans la production de miel bio, ainsi que les deux autres ruches Warré, ont accueilli plus tard des essaims d’abeilles déjà présents sur le territoire de la ville. Le principe de la ruche Warré est d’utiliser des boîtes plus petites (30x20 cm) sans y mettre de cadre ni de feuille de cire : ce sont les abeilles qui les construisent. Si la production de miel est moins importante avec ce système que dans une ruche classique, il présente plusieurs intérêts : il est plus facile à l’usage et les abeilles sont moins agressives. Cette nouvelle installation permet de polliniser les plantes à fleurs du site et de protéger les abeilles menacées par les pesticides, responsables de leur désorientation.

Le rayon d’action des abeilles est de 3 km, la ville a donc recommandé d’éviter l’utilisation de pesticides très nocifs pour les abeilles. Depuis leur implantation diverses animations pédagogiques ont été organisées pour les enfants. Ils ont pu notamment goûter au miel issu de la récolte Lambrésienne.

> L’hôtel à insectes

La dégradation de l’environnement entraîne une disparité dans l’offre d’abris qui sont à leur disposition. De ce fait les insectes sont parfois obligés de fuir pour trouver refuge ailleurs ce qui entraîne parfois des difficultés pour développer et renforcer la biodiversité.

Pour pallier à ce phénomène, plusieurs refuges pour les insectes ont été aménagés.

Une vingtaine d’enfants de 6 à 7 ans ont construit un hôtel à insectes pendant les vacances d’été sur le site de la plaine de jeux. Chaque espèce dispose d’un espace dédié composé de nattes de roseaux, vieux bois secs, briques creuses, paille et morceaux de branches afin d’héberger bourdons, coccinelles, abeilles et insectes xylophages. Pour certains ils y construiront leurs nids, d’autres ne le verront que comme un abri provisoire pour un temps limité. L’emplacement de l’hôtel à insectes est donc primordial il est orienté au sud face au soleil, le dos aux vents dominants. Il est situé aux abords d’une prairie fleurie pour que les insectes profitent de cette nourriture.

Ces constructions accueillent pontes et larves, ce qui permet d’enrichir au fil des années la micro faune d’insectes auxiliaires, utiles pour lutter contre les parasites des plantes et faciliter la pollinisation de la plaine de jeux. Depuis deux autres hôtels à insectes ont été construits dont l’un avec toiture végétalisée mais toujours avec des matériaux de récupération.

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